La démarche artistique de Romain Liverato trouve son origine dans une quête incessante du paysage naturel dans toute sa grandeur. Sa pratique photographique célèbre la Nature pour elle-même, dans ce qu’elle a de souverain et d’indépendant, en s’affranchissant de toute lecture anthropocentrée.
Au fil de nombreux voyages, cette recherche d’une Nature intacte s’est toutefois heurtée à une réalité persistante : si la Nature demeure omniprésente, l’empreinte humaine l’est tout autant.
Ce constat marque un tournant décisif dans son approche artistique. La photographie de paysage devient dès lors un point de départ, un matériau qu’il interroge, transforme et enrichit.
Par une approche résolument plasticienne, il développe une œuvre à la croisée de plusieurs disciplines, intégrant des interventions variées telles que la peinture, l’aquarelle, la mosaïque, la dorure, le collage ou encore les retouches numériques. Ces gestes introduisent un contraste visuel et sémantique.
L’objectif n’est pas d’effacer le réel, mais de rendre visible ce qui altère sa perception : les marques, les fractures, les résurgences de l’activité humaine dans nos territoires.
Par cette hybridation des médiums, son œuvre fait émerger la tension entre contemplation esthétique et questionnement environnemental. Elle explore la complexité des relations entre l’Homme et la Nature, et invite le regardeur à une réflexion renouvelée, à la fois poétique, critique et engagée, sur notre rapport au vivant.

