Jean-Michel Cordier conçoit la peinture comme un langage instinctif, un espace de tension entre ce qui l’anime intérieurement et sa perception du réel. Son œuvre est traversée par une quête : celle de l’authenticité du geste, de la mémoire sensorielle et de la vibration picturale.
Sa peinture est gestuelle, physique, construite par couches, grattages, recouvrements successifs, jusqu’au lâcher-prise. Chaque œuvre devient un lieu d’exploration, un territoire brut où le corps s’exprime avant le mental.
Profondément inspiré par les arts premiers, il s’empare des masques, totems, figures rituelles non pas comme motifs décoratifs, mais comme symboles vivants. Ces éléments incarnent une mémoire ancestrale, une spiritualité silencieuse, un rapport au sacré et à la transmission.
Ses séries comme « Dandys », « Masques » ou « Portraits – Arts primitifs » interrogent les notions d’identité, de métissage culturel et de présence humaine. À travers elles, il construit un langage plastique personnel, à la frontière entre Art brut, Expressionnisme et abstraction émotionnelle.
Pour Jean-Michel Cordier, peindre est un acte vital, une manière d’habiter le monde avec sincérité, force et ouverture.

