Jacqueline H-Botquelen

Jacqueline H-Botquelen

Artiste Pluridisciplinaire

A travers son Art, Jacqueline H-Botquelen agit comme une archéologue de la psyché humaine, ses créations semblent avoir été déterrées ou récupérées d'une lointaine zone de l'inconscient de l'Artiste.

Chaque œuvre a comme déjà vécu une vie, transcendée par la recherche de l’Artiste au travers des médiums utilisés. Jacqueline H-Botquelen obtient ainsi une suspension temporelle en référence à nos mémoires.

“Comme le suggérait, en 1989, le philosophe et critique d'art français Louis Marin, la storia se produit dans la représentation moderne, à l'articulation de l'opacité réflexive et de la transparence transitive. Jacqueline H-Botquelen oscille sans effort entre les deux avec une habileté pleine de grâce. Dans un pèlerinage à travers l'opacité de la mémoire, ces mystérieux fragments de conscience deviennent des métaphores du chemin que suit Botquelen ; c'est une recherche de l'essence ultime de son art, matérialisée dans la manipulation sophistiquée de matériaux millénaires dans une tentative de résister à la disparition dans l'oubli.” Veronica Cuomo, Curatrice (Art-Essay on Jacqueline H-Botquelen’s artwork). 

Nous retrouvons dans la recherche artistique de Jacqueline H-Botquelen le thème central : Permanence et Fragilité. Ses séries artistiques nous livrent un dialogue récurrent entre figuratif et abstrait qu’elle crée au sein de ses peintures, collages et sculptures. 


Camera Scura : Pentimenti, Shadows, Murmurations

La camera scura sert à la fois de méthode et de métaphore dans cette série, en obscurcissant et en abstrayant littéralement les formes, tout en nous conviant à réfléchir sur la nature de la mémoire et de la perception. Explorer le contraste entre la lumière et l'ombre, la présence et l'absence, en utilisant l'abstraction pour évoquer les fantômes de la mémoire, tout comme la camera scura crée une projection fantomatique du monde extérieur. Les frontières étroites entre l'humanité, la biodiversité et l'univers créent un espace où la résilience, l'interconnexion et les forces cosmiques se rejoignent.
Ces concepts, lorsqu'ils sont observés au travers de ses lentilles, offrent une réflexion sur plusieurs niveaux:  la perception, la survie et le voyage impossible à travers le traumatisme, qu'il soit individuel, collectif ou planétaire. Cette vision interconnectée offre des possibilités infinies pour explorer comment la vie, la nature et le cosmos se reflètent les uns les autres dans des cycles de création, de destruction et de résilience. Explorer des moyens spécifiques pour traduire cette interconnexion cosmique en un langage visuel abstrait, qui se penchent également sur des stratégies visuelles ou poétiques plus concrètes pour exprimer ces idées.
Ces frontières sont peut-être illusoires, tout comme la lumière et l'ombre dans la camera scura déforment et transforment le familier en inconnu. Tout comme les ombres estompent les contours d'une forme, les reflets suggèrent que l'expérience humaine n'est pas séparée du monde naturel ou des forces cosmiques qui façonnent l'existence. Les émotions humaines, telles que la résilience, la souffrance et l'espoir, sont liées aux mêmes forces qui régissent les cycles biologiques de la vie et de la mort dans le monde naturel, ainsi que les cycles de création et de destruction dans l'univers. Tout cela fait partie d'un même récit.
L'intégration de PENTIMENTI et SHADOWS dans la série CAMERA SCURA crée un espace où le passé, le présent et l'invisible dialoguent. Pentimenti nous montre que même lorsque quelque chose semble recouvert ou oublié, il est toujours là, influençant le présent. Shadows, quant à lui, nous rappelle ce que nous ne pouvons pas voir entièrement, les zones de la vie ou de la mémoire.

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ELEMENTAL

Sentiments intuitifs à propos de toutes les genèses quand l'humanité se cherchait encore. Similitudes entre les formes de vie originelles trouvées dans la nature et celles du corps humain.

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Primeval I

Regarder mais ne pas pouvoir voir au travers. Les éléments les plus fragiles de ces œuvres confèrent une intemporalité oppressante. Transmettre la fraction de seconde où l'on est confronté à un maelström d'émotions primaires, avant d'en prendre conscience.
Cette série a commencé lorsque notre monde a été confiné par un virus appelé Covid. Les yeux sont devenus une obsession et ont réveillé en moi des souvenirs oubliés de mon enfance. 

C'est un dialogue entre le travail figuratif, réalisé sur son papier marouflé sur toile, et la création abstraite, avec des sculptures en pâte de verre sur papier, fusionnées dans du sable, deux techniques différentes pour un même thème. L'instant précédent, figé et éphémère, l'émotion humaine qu'il contient ou dans la création d'une galaxie.

« Jacqueline H-Botquelen oscille entre l'opacité réflexive et la transparence transitive, un espace narratif déraisonnable où les matériaux et les médiums communiquent dans une cohérence esthétique et une altérité inattendue. »  Veronica CUOMO


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Primeval II

Avec la série Primeval II, les couleurs fortes invitent à un discours sur ce qui se trouve au-delà ou en-deçà de la surface de chaque individu. Comment gérons-nous l’indicible? Perçons-nous la matière noire? Luttons-nous pour traverser « l’horizon des événements » afin de surmonter l’engourdissement émotionnel pour être à nouveau en vie?

En s'inspirant du poète français Charles Baudelaire qui explore dans son recueil “Les Fleurs du mal” l'idée que la véritable quête consiste à transcender le « Mal » pour atteindre la « Beauté ». C’est ainsi qu’il suggère que cette aspiration ne peut se réaliser qu'à travers l'état d'esprit du spleen, symbole de mort et de destruction.

Jacqueline H-Botquelen nous emmène dans un monde intérieur où notre être primitif est fait pour survivre, en s'ouvrant à l'état de résilience, en semant l'espoir et la beauté sur son passage.

"La mélancolie est l'illustre compagne de la beauté ; elle est si bonne que je ne peux concevoir aucune beauté qui ne porte en elle sa tristesse."

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