Charles Weber

Chaque lieu a sa poésie,  ses hasards, ses surprises. Mon travail consiste à les saisir de nuit, endormis sous la lune et de les réveiller avec de la couleur. Je les maquille avec des lumières colorées pour en révéler le caractère et, par une longue exposition, je les amène à un demi-jour. Ici les lieux ne sont plus simplement enregistrés mais ils sont parcourus physiquement, investis, interprétés, enluminés. L’image n’est plus un instantané, elle accumule le temps, condense la durée, superpose des moments. On renoue avec le vrai sens étymologique du mot « photographie ». Les prises de vues ont été réalisées sur film négatif couleur 120 avec une camera Mamiya C330.

Vedettes du théâtre des saisons, les arbres prennent des airs grandioses de stars en robes de paillettes, reviennent en vagabonds gelés griffant le ciel de leurs membres nus et, soudain, renaissent, poudrés de frais, dans leur jabots de printemps. Ils sont nos partenaires du vivant et nous invitent à dialoguer au sujet de nos attractions communes à la lumière, à l’air et du délicat problème de notre longévité. Toutes les prises de vues ont été réalisées sur films négatifs 4x5 inches. Les tirages d’exposition sont des épreuves argentiques réalisées sur papier baryte Ilford FB classic au format de 100 x70 cm. Edition limitée à 3 exemplaires.

Les arbres dans la ville sont des géants qui transforment les maisons en jouets pour enfants. Par leurs fortes personnalités ils sont d’un autre monde, somptueusement encombrants, comme ces gens de la campagne qui parlent trop fort et heurtent les passants faute d’espace. Toutes les prises de vues ont été réalisées sur films négatifs 4x5 inches. Les tirages d’exposition sont des épreuves argentiques réalisées sur papier baryte Ilford FB classic au format de 100 x70 cm. Edition limitée à 3 exemplaires.